Les parties du
discours — Généralités
Les
mots qui composent le discours sont regroupés par catégories
selon les caractéristiques qu’ils ont en commun. Ces
différentes catégories s’appellent les parties du
discours.
On
distingue traditionnellement :
les
noms
|
chien,
table, beauté, espoir, Sabine… |
les
déterminants
|
le,
mon, chaque… |
les
adjectifs
|
beau,
vert, traditionnel, municipal… |
les
pronoms
|
je,
il, chacun, qui… |
les
verbes
|
être,
chanter, espérer, grandir, vouloir… |
les
adverbes
|
bien,
grandement, pas… |
les
prépositions
|
à, de,
dans, par, pour, sur… |
les
conjonctions de
subordination
|
que,
comme, quand… |
les
conjonctions de
coordination
|
et,
ou, mais… |
les
interjections
|
ouf !,
hélas !… |
Par
ailleurs, il existe des expressions figées qui présentent les
mêmes caractéristiques que les mots d’une partie du discours.
On appelle ces expressions des
locutions.
N’importe
qui est une locution pronominale.
Parce
que est
une locution conjonctive.
Rendre
visite est
une locution verbale.
Les
critères servant au classement des parties du discours
sont : – des critères de variabilité :
les mots d’une classe varient-ils ? comment
varient-ils ? en fonction de quoi
varient-ils ? – des critères
syntaxiques : quelle fonction
les mots d’une classe peuvent-ils avoir dans la
phrase ? – des critères de sens : quel
type d’information apportent les mots d’une
classe ?
Les
frontières entre les différentes parties du discours ne
sont pas toujours nettement
délimitées : – certains mots peuvent
appartenir à deux catégories différentes : tout
peut être déterminant
ou
pronom
; – certains mots peuvent occuper
une fonction qui est réservée à une autre catégorie
(loin, adverbe
s’emploie comme
attribut
: elle est
loin) ; – certains mots ont
changé de catégorie : manoir était autrefois
un verbe, etc. |
Haut
Le nom
ou
substantif
Le
nom (appelé aussi substantif)
est un mot variable en nombre, qui a en lui un genre (masculin
ou féminin).
Il
est le plus souvent accompagné d’un déterminant
et il peut avoir de nombreuses fonctions
dans la phrase :
sujet
|
L’enfant
joue. |
objet
|
J’observais
l’enfant. |
attribut
|
Ce
n’est encore qu’un enfant. |
apposition
|
Françoise,
tout enfant, aimait déjà le
chant. |
complément
circonstanciel
|
Je
voyagerai avec l’enfant. |
complément
d’un
autre terme |
Les
parents de l’enfant sont là ; ils sont fiers
de leur enfant. |
Un
nom commun est un nom que l’on utilise pour nommer tous
les éléments d’un même ensemble. Le nom commun a une
définition. Le nom propre, lui, ne sert à nommer qu’un
seul élément (un lieu, une personne…) et il n’a pas de
définition.
Les
noms propres s’écrivent avec une
majuscule.
Contrairement aux noms communs, ils s’emploient dans de
nombreux cas sans
déterminant.
Catherine
est arrivée. (le
nom propre Catherine s’emploie sans
déterminant).
La
secrétaire est arrivée. (la
est le déterminant, article, qui accompagne le nom
secrétaire).
Un
nom animé désigne un être humain, un animal, une
divinité… par opposition au nom inanimé qui désigne un
objet, une qualité, une action…
Certains
termes, par exemple, ne s’emploient qu’avec des noms
animés, d’autres qu’avec des noms inanimés : ainsi
l’adjectif imminent ne qualifie que des noms
inanimés, jamais des personnes.
Une
réponse imminente (mais
pas un imminent spécialiste). |
Un
nom comptable est un nom qui désigne quelque chose qui
peut être dénombré, compté, par opposition aux
non-comptables.
nuage,
feuille, fourchette : sont
des noms comptables (deux nuages, trois feuilles, cinq
fourchettes).
blé,
lait, sable, pluie : sont
des noms non comptables.
Ainsi,
on peut dire J’ai vu deux nuages, mais on ne dira pas
°J’ai vu deux pluies.
Noms
collectifs
Un
nom collectif est un nom qui, tout en s’employant au
singulier, désigne un ensemble composé de plusieurs
éléments.
foule,
dizaine, chênaie, bétail,
clientèle…
Il
peut se poser des problèmes d’accord
quand un nom collectif est accompagné d’un
complément désignant les éléments qui le
composent.
Une
foule de touristes envahit la place (ou
envahissent). |
Haut
Le genre des noms
animés
Les
noms d’êtres animés (les êtres humains et quelques animaux
domestiques) présentent la particularité de pouvoir s’employer
au féminin ou au masculin selon le sexe
de l’être qu’ils représentent.
un
stagiaire — une stagiaire
un
pianiste — une pianiste
un
tigre — une tigresse
un
ami — une amie
un
danseur — une danseuse
un
allemand — une allemande
un
chien — une chienne
Ainsi
que le montrent les exemples ci-dessus, la plupart des
noms qui se terminent par -e gardent la même
forme au masculin et au féminin. Seul le déterminant
(ici
l’article un/une) permet de dire s’il s’agit d’un
nom féminin ou d’un nom masculin.
Les
noms qui ne se terminent pas par -e changent de
forme à l’écrit. |
Les
noms sans féminin
Il
existe un certain nombre de noms, notamment des noms de
métier, qui ne s’emploient qu’au masculin même lorsqu’ils
désignent une femme.
Elle
avait été le témoin de l’accident.
Ces
noms sont :
acquéreur
agent
agresseur
amateur
architecte
armateur
assesseur
auteur
avocat
bâtonnier |
cadre
censeur
chef
commissaire
conjoint
défenseur
détective
diplomate
écrivain
fossoyeur |
gourmet
imposteur
imprimeur
ingénieur
juge
magistrat
mannequin
médecin
peintre |
pilote
possesseur
professeur
recteur
sculpteur
successeur
témoin
usager
vainqueur,
etc. |
L’usage
tend à féminiser certains noms, notamment les
noms de métiers :
architecte, avocate,
conjointe, diplomate, juge…
Cette
femme est un architecte de grand talent
(ou
Cette femme est une
architecte…). |
Les
noms sans masculin
Les
noms d’êtres animés qui n’existent qu’au féminin quel que soit
le sexe de l’être envisagé sont moins nombreux.
altesse
canaille
idole |
personne
recrue
sentinelle |
star
vedette
victime,
etc. |
Veillez
à bien faire les accords avec le nom et non pas selon le
sexe de la personne ou de l’animal
représenté.
Colette
est un auteur apprécié par les enfants.
(apprécié
se met au masculin comme auteur, et non pas
au féminin comme Colette).
Les
personnes qui ont gagné un lot peuvent venir le
retirer jusqu’au Après cette date, elles devront
renoncer à leur lot. (et
non ils devront renoncer ; le pronom
doit être du féminin comme le nom
personnes).
Les
noms qui n’ont qu’un seul genre sont souvent suivis ou
précédés par d’autres termes qui précisent le sexe de
l’être en question.
Conservatoire
recrute professeur de violon homme ou
femme.
Ces
femmes amateurs de théâtre contemporain se
sont regroupées en association. |
Haut
Le déterminant —
Définition
Le
déterminant est un mot qui précède un nom
et
qui permet à ce nom d’être utilisé dans une
phrase.
Les
dossiers sont rangés dans cette armoire. (et
non °Dossiers sont rangés dans armoire : les
et cette sont des déterminants).
La
plupart des déterminants reçoivent les marques de genre
(masculin, féminin) et de nombre (singulier, pluriel)
du nom qu’ils déterminent.
Si
vous voulez connaître les programmes de cette soirée, appelez
nos hôtesses. (les :
masculin pluriel comme programmes ; cette :
féminin singulier comme soirée ; nos :
féminin pluriel comme
hôtesses.)
On
classe les déterminants en différentes catégories selon les
informations qu'ils apportent : les articles, les
déterminants possessifs, les déterminants
démonstratifs…
On
prend soin aujourd’hui de distinguer les
déterminants (que l’on appelait autrefois
adjectif possessif, adjectif démonstratif…)
des adjectifs
(que
l’on appelait adjectif qualificatif) : les
adjectifs peuvent être supprimés, ils peuvent se placer
après le nom, on peut employer plusieurs adjectifs. Les
déterminants n’ont pas ces caractéristiques.
Le
dossier vert est rangé dans la grande armoire.
(On
peut dire Le dossier est rangé dans l’armoire,
mais pas °dossier vert est rangé dans grande
armoire).
Le
nom précédé du déterminant perd ainsi son simple statut
de mot du dictionnaire (chien) en le renvoyant à
une réalité du monde (un chien, le chien). C’est
pourquoi, le plus souvent, le nom propre, qui par sa
nature renvoie seul à une réalité du monde, n’a pas
besoin de déterminant dans une phrase.
Catherine
est arrivée. (Le
nom propre Catherine s’emploie sans
déterminant).
La
secrétaire est arrivée. (Le nom commun secrétaire est
employé avec un déterminant le). |
Haut
Les différentes
catégories de déterminants
Selon
le type d’informations qu’ils apportent, on distingue :
les
articles
|
le,
la, les, un, une, du, de la |
les
déterminants
démonstratifs, qui localisent (dans
l’espace ou le temps) |
ce,
cet, cette, ces |
les
déterminants
possessifs, qui renseignent sur le
possesseur |
mon,
ton, son… |
les
déterminants
cardinaux, qui renseignent sur le
nombre |
un,
deux, trois… |
les
déterminants
indéfinis, qui notent le caractère
indéterminé |
aucun,
plusieurs, quelque, tout… |
les
déterminants
interrogatifs, qui indiquent que la
question porte sur le nom |
quel |
les
déterminants exclamatifs, qui indiquent
que l’exclamation porte sur le nom |
quel |
Les
déterminants cardinaux et quelques
déterminants indéfinis ne varient ni en genre ni
en nombre.
Les
quatre amis se sont connus à Paris ; les
quatre amies.
Il
y a plusieurs années ; il y a
plusieurs mois.
En
plus de varier en genre et en nombre, les
déterminants possessifs varient en
personne.
Mon
livre,
son livre, notre livre.
Les
langues littéraire et juridique emploient également le
déterminant relatif lequel (laquelle,
lesquels, auquel…). Ce déterminant est resté
seulement courant dans la locution auquel
cas.
Nous
vous accordons un délai, lequel délai ne pourra
être prolongé davantage. (lequel détermine
délai).
À
ces déterminants correspondent des pronoms
qui peuvent avoir la même forme ou
non.
Certains
points ont été évoqués au cours de la réunion.
(certains
est un déterminant indéfini qui détermine
points).
Parmi
les points évoqués, certains avaient été déjà
résolus. (certains est
un pronom, mis pour points).
J’étudierai
d’abord ses questions ensuite les vôtres.
(ses est
un déterminant possessif qui détermine
questions ; les vôtres est un pronom
mis pour questions). |
Haut
L’article
C’est
le plus neutre des
déterminants, les
autres déterminants apportant des précisions (de possession,
de localisation, de nombre …).
On
distingue :
l’article défini
|
le,
la, les |
l’article
indéfini |
un,
une, des |
l’article
partitif |
du,
de la, de l’ |
Les
noms
non
comptables
sont déterminés par l’article partitif
(du, de la) et non par l’article
indéfini.
L’éleveur
achète un veau (=
un animal, nom comptable : un article
indéfini).
Le
cuisinier achète du veau (=
de la viande, nom non comptable : du article
partitif).
Devant
les prépositions
de et à, les articles le et
les se contractent en du, des, au
et aux.
C’est
l’ami des enfants (pour
°de les enfants).
Nous
transmettrons le dossier au directeur
(pour
°à le directeur).
On
veillera ainsi à ne pas confondre du, de
la, articles partitifs, et les articles
définis précédés de la préposition
de.
Il
mange du veau et de la purée.
(du
et de la : articles
partitifs)
Il
nous présente le projet du maire et de la
municipalité. (du :
article contracté, de la : préposition
suivie de l’article défini).
De
même on distinguera bien le, la, les, articles de
le, la, les,
pronoms.
Il
voit le rivage (le
= déterminant).
Il
le voit.
(le = pronom). |
Haut
Les
possessifs
Les
possessifs sont des déterminants
(mon,
ton, son…) ou des pronoms
(le
mien, le tien, le sien…).
Variation
en genre et en nombre
Tout
comme les autres déterminants, les possessifs reçoivent les
marques de genre et de nombre du nom auquel ils
se rapportent. Les pronoms reçoivent ces marques du nom qu’ils
représentent.
Son
livre ; le sien (son,
le sien : masculin singulier comme
livre).
Ses
affaires ; les siennes (ses,
les siennes : féminin pluriel comme
affaires).
Variation
en personne
Les
possessifs présentent la particularité de varier également en
personne : le possessif prend des formes
différentes selon la personne du terme qu’il représente
(appelée possesseur).
Ce
sont certes tes ambitions, mais nous devons respecter notre
programme.
On
retrouve ce terme en décomposant :
– « déterminant
+ nom = article + nom + de + terme représenté »
– « pronom
= article + nom + de + terme
représenté »
Mon
livre, le tien (=
« le livre de moi » : 1re personne
du singulier).
Ton
livre, le mien (=
« le livre de toi » : 2e personne du
singulier).
On
veillera ainsi à bien identifier le terme que représente
le possessif pour en déterminer la personne.
L’équipe
dirigeante nous présentera son programme
(et
non nous présentera leur programme :
le possessif représente l’équipe dirigeante,
3e personne du singulier qui se traduit donc
par son et non par leur qui, lui,
représente une 3e personne du
pluriel |
Article
à la place du possessif
Lorsque
le contexte est suffisamment clair pour montrer les liens
d’appartenance (en particulier pour déterminer les noms de
partie du corps), on emploie de préférence l’article
défini
et
non le
déterminant
possessif.
Il
a mal à l’estomac (et
non il a mal à son
estomac).
Le
cheval dresse les oreilles (et
non le cheval dresse ses
oreilles).
Ainsi
on préférera souvent employer un pronom
personnel
et
un article défini pour marquer les liens de possession, plutôt
que le possessif seul.
Il
s’est cassé le bras (et
non il a cassé son bras).
Essuyez-vous
les pieds avant d’entrer. (ou
Essuyez vos pieds avant d’entrer.)
Possessif
à la place de l’article
Le
possessif s’impose si le nom est accompagné d’une
épithète.
Le
cheval dresse ses grandes oreilles. (on
ne dirait pas °le cheval dresse les grandes
oreilles).
Essuyez
vos pieds sales avant d’entrer (on
ne dirait pas °Essuyez-vous les pieds
sales…).
On
emploie également le possessif si on veut insister sur
un fait ou lever une ambiguïté.
Heureusement,
il n’a plus mal à son bras (celui
qui lui faisait mal). |
Haut
L’adjectif
L’adjectif est un mot qui se
rapporte toujours à un nom ou à un pronom avec lequel il s’ accorde en genre (masculin ou féminin) et en
nombre (singulier ou pluriel).
Un nouveau directeur.
(l’adjectif
nouveau est au masculin singulier comme le nom
directeur).
Elles sont brunes. (brunes est au féminin
pluriel comme le pronom elles).
L’adjectif apporte des informations
sur la chose ou l’être désignés par le nom ou le pronom auquel
il se rapporte.
Tous les billets sont
gagnants.
Tous les billets verts sont
gagnants.
L’adjectif peut être
attribut ou épithète.
La chemise bleue contient les
factures. (bleue est épithète du nom
chemise).
La chemise qui contient les factures
est bleue. (bleue est attribut du nom
chemise).
L’adjectif peut être lui-même
complété : – par un adverbe :
moins chaud (l’adverbe moins
complète l’adjectif
chaud) ; – par un nom ou un
pronom :
fier de son fils, fier de lui (le nom
fils, le pronom lui sont compléments de
l’adjectif fier) ; – par
une
proposition
: fier qu’il ait réussi
(la proposition qu’il ait réussi est
complément de l’adjectif fier).
L’adjectif peut être également
complété par un pronom, mais seulement s’il est
attribut.
Nous vous en serons
toujours reconnaissants. (le pronom en, mis pour
de cela, est complément de l’adjectif attribut
reconnaissants : nous vous serons reconnaissants
de cela). |
Haut
Le
pronom
Définition
Le
pronom est un mot généralement variable qui peut
prendre la place d’un
nom. Le pronom
peut :
–
soit
représenter un terme déjà cité. On dit alors
traditionnellement que le pronom « remplace » tel
nom ou tel terme. Ce terme est appelé
antécédent.
Madeleine
et José se sont mariés en 1960. Ils ont eu quatre
garçons.
(le pronom ils remplace Madeleine et
José).
Parmi
ses amis, certains sont déjà allés lui rendre visite aux
États-Unis. (le
pronom certains remplace amis).
–
soit
désigner directement des personnes, des êtres, des choses.
Dans ce cas, le pronom n’a pas d’antécédent.
Pendant
que tu étais à ton cours, quelqu’un a
téléphoné.
On
classe les pronoms en différentes catégories
selon le type d’indications qu’ils portent en
eux : les pronoms personnels, les pronoms
indéfinis…
La
plupart des pronoms varient en nombre
(celui/ceux, tout/tous), en genre
(celui/celle, tout/toutes). Certains varient
également en personne (le mien/le tien/le
sien). Les pronoms
personnels
et les pronoms
relatifs
peuvent varier selon leur fonction dans la
phrase (me/moi, qui/que).
Il
me voit (me
est complément d’objet direct).
Il
pense à moi (moi
est complément d’objet indirect). |
Fonction
Le
pronom peut occuper les mêmes fonctions que le
nom :
sujet
|
Il
joue. |
objet
|
Anne
l’observait. |
attribut
|
Heureux,
il l’est certainement. |
apposition
|
Françoise,
elle, aime beaucoup le chant. |
complément
circonstanciel
|
Gilberte
voyagera avec lui. |
complément
d’un
autre terme |
Les
parents de celui-ci sont déjà partis ; ils
sont fiers de lui. |
Les
pronoms peuvent occuper les fonctions du nom, mais
contrairement aux noms, ils n’ont pas de définition
propre. |
Haut
Les pronoms
personnels
Lorsqu’ils
ont un antécédent, les pronoms
personnels
prennent des formes différentes selon la personne, le
genre et le nombre de cet
antécédent.
Le
ministre a reçu notre lettre ce matin. Nous espérons qu’il la
lira avec beaucoup d’attention. (il
est de la 3e personne du masculin singulier
comme son antécédent le ministre ; la est
de la 3e personne du féminin singulier comme son
antécédent notre lettre).
La
directrice a reçu notre rapport
ce matin. Nous espérons qu’elle le lira avec beaucoup
d’attention. (elle est de la 3e personne
du féminin singulier comme son antécédent
directrice ; le est de la 3e
personne du masculin singulier comme son antécédent notre
rapport).
On
veillera ainsi à bien identifier le terme que représente
le pronom pour en déterminer le nombre, le genre et la
personne.
Les
personnes qui ont gagné un lot peuvent venir le
retirer jusqu’au Après cette date, elles devront
renoncer à leur lot. (et
non ils devront renoncer ; le pronom a pour
antécédent personnes, 3e personne du
féminin pluriel).
Les
pronoms personnels réfléchis sont toujours de la même
personne que le sujet. Lorsque le sujet n’est pas
exprimé (infinitif, participe), on le rétablit pour
trouver sa personne, son nombre et son
genre.
Ce
n’est pas son attitude qui nous empêchera de nous
manifester (et
non qui nous empêchera de se
manifester).
En
nous projetant dans le futur, nous pouvons
anticiper les problèmes.(et
non en se projetant dans le futur, nous
pouvons…). |
Haut
Les différentes catégories
de pronoms
Selon
le type d’indication qu’ils portent, on classe les pronoms
en différentes catégories :
les
pronoms
personnels, qui
correspondent aux trois personnes |
je,
tu, il… |
les
pronoms démonstratifs, qui localisent
(dans l’espace ou le temps) |
ce,
cela, ceci, celui, celui-ci, celui-là |
les
pronoms
possessifs, qui
renseignent sur le possesseur |
le
mien, le tien, le sien… |
les
pronoms
indéfinis, qui notent le caractère
indéterminé |
aucun,
quelqu’un, plusieurs, rien, tout… |
les
pronoms
relatifs,
servant à mettre en relation un terme et une proposition
relative. |
qui,
que, quoi, dont, où, lequel, quiconque |
les
pronoms
interrogatifs, qui indiquent sur quoi porte la
question |
qui,
que, quoi, lequel |
Les
pronoms en et y ont un statut particulier
car ils ne répondent jamais entièrement aux critères de
chacune des catégories. Ainsi, selon les grammairiens ou
les dictionnaires, ils sont appelés pronoms adverbiaux,
adverbes pronominaux ou pronoms indéfinis. Mais le plus
souvent, on les classe parmi les pronoms
personnels.
Les
pronoms
réfléchis sont des pronoms personnels
que l’on emploie comme compléments lorsqu’ils désignent
la même personne que le sujet. Ils entrent dans la
construction des
verbes
pronominaux.
L’enfant
se lave. (se
et enfant désignent la même
personne).
À
ces pronoms correspondent des déterminants
qui peuvent avoir la même forme ou
non.
Parmi
les points évoqués, certains avaient été déjà
résolus. (certains
est un pronom indéfini, mis pour
points).
Certains
points ont été évoqués au cours de la réunion.
(certains
est un déterminant indéfini qui détermine
points).
J’étudierai
d’abord ses questions ensuite les vôtres.
(ses
est un déterminant possessif qui détermine
questions ; les vôtres est un pronom possessif
mis pour questions.) |
Haut
Le verbe
F
Le
verbe est un mot variable en
nombre
|
il
sert ils servent |
personne
|
je
sers il sert |
mode
|
je
sers je servirais |
temps
|
je
sers je servais |
voix
|
il
sert il est servi |
L’ensemble
des formes que peut prendre le verbe est ce qu’on appelle
la
conjugaison.
F
Le
verbe est le noyau de la proposition autour duquel
s’articulent les autres membres de la proposition (sujet,
complément d’objet, complément circonstanciel). Ces membres
s’organisent différemment selon la construction du
verbe.
Le
projet de notre association étudie les besoins des citoyens.
(Le
projet de notre association est le sujet du verbe
étudie ; les besoins des citoyens est le
complément d’objet direct du verbe
étudie).
Dans
certains cas, le verbe varie en genre
(sorti/sortie) : c’est l’
accord
du
participe
passé.
Le
stagiaire est revenu. La secrétaire est
revenue.
Le
verbe exprime une action (courir) ou un état
(devenir) tout en situant cette action ou cet
état par rapport à un instant donné (le temps). Le nom
peut également exprimer une action (la course),
mais contrairement au verbe, le nom ne permet pas de
situer l’action dans le temps.
Depuis
peu, on a également introduit la notion d’aspect qui
rend compte de la façon dont l’action exprimée par le
verbe est envisagée dans sa durée, son développement,
son achèvement…
Il
est en train de travailler. (action
envisagée dans sa durée : aspect
duratif).
Il
se met à travailler. (action
envisagée selon son point de départ : aspect
inchoatif). |
Haut
La conjugaison
Le
verbe est un mot variable : il se présente sous
différentes formes selon le mode, le temps, la personne et le
nombre auxquels il est employé.
On
distingue les formes simples (sers, servira, servaient,
servant) des formes composées (aura servi, avoir
servi) où le verbe est conjugué avec un
auxiliaire.
Chaque
forme simple se compose d’un radical auquel on ajoute une désinence.
On
classe traditionnellement les verbes en trois
groupes :
– le
1er groupe : les verbes dont l’infinitif
se termine par -er ;
– le
2e groupe : les verbes dont l’infinitif
se termine par -ir et dont le participe présent
est en -issant ;
– le
3e groupe : tous les autres
verbes.
Les
verbes aller, être et avoir sont des
verbes dont la conjugaison présente de nombreuses
particularités : ils n’appartiennent à aucun
groupe. |
Le
radical
Le
radical est la partie qui porte le sens du verbe.
Certains verbes présentent des radicaux très différents au
cours de leur conjugaison, mais la plupart des verbes ont des
radicaux constants.
Ser-
et
serv- sont des radicaux utilisés dans la conjugaison de
servir.
Sai-,
sav-, sach-, saur- sont
les radicaux utilisés dans la conjugaison de
savoir.
Pour
les verbes du 1er et du 2e groupe,
les modifications de radical se font de façon tout à
fait régulière : chant- et chanter-
sont les deux radicaux servant à toute la
conjugaison de chanter.
Seuls
quelques verbes du 3e groupe changent de
radicaux sans suivre de règles précises, ce qui pourrait
rendre leur conjugaison délicate. Mais ces modifications
sont généralement connues des francophones (voir plus
haut, l’exemple de savoir) et les hésitations ne
subsistent que pour les verbes employés
rarement. |
La
désinence
La
désinence est la partie qui, ajoutée au radical, porte
les marques de mode, de temps, de nombre et de
personne.
-ait
est
la désinence qui sert à marquer la troisième personne du
singulier de l’imparfait de l’indicatif ou du présent du
conditionnel (il aimait, il
aimerait).
Contrairement
aux radicaux, les désinences présentent peu
d'irrégularités. Elles varient selon les groupes aux
présent de l'indicatif et de l'impératif, mais sont les
mêmes pour tous les verbes de tous les groupes au
conditionnel ou au subjonctif par exemple. La difficulté
est surtout à l'écrit dans la mesure où les désinences
sont parfois muettes (je conclus) ou
contiennent des lettres muettes (ils
concluaient).
Il
existe des verbes qui n’ont pas de forme pour certains
temps ou certaines personnes : on les appelle
verbes défectifs. Ainsi, le verbe clore
n’a pas de forme pour le passé simple ni pour
l’imparfait de l’indicatif ou du subjonctif. |
Haut
avoir ou être aux
temps composés
Pour
savoir si un verbe se conjugue avec l’auxiliaire
avoir
ou
l’auxiliaire être aux
temps
composés,
il faut connaître sa
construction.
Les verbes conjugués
avoir
Tous
les verbes transitifs
non
pronominaux se conjuguent avec
avoir.
La
secrétaire a rangé le projet dans le
dossier.
Vous
auriez pu obtenir un rendez-vous.
Les
verbes être et avoir
se conjuguent eux-mêmes avec l’auxiliaire
avoir aux temps composés.
Nous
avons été très heureux de vous accueillir.
Voici
les idées qu’ils ont eues en étudiant la
question.
Les verbes conjugués
avec être
Tous
les verbes pronominaux
se
conjuguent avec être.
Ils
se sont trompés, mais ils ont reconnu leur
erreur.
Ces
réflexions, je me les suis faites plus d’une
fois.
En
plus des verbes pronominaux, un certain nombre de verbes
intransitifs
qui
expriment un mouvement ou un changement d’état se conjuguent
avec l’auxiliaire être. Il s’agit de :
accourir
advenir
aller
apparaître
arriver
décéder
descendre |
devenir
entrer
intervenir
monter
mourir
naître
partir |
parvenir
redescendre
remonter
rentrer
repartir
ressortir
rester |
retomber
retourner
revenir
sortir
survenir
tomber
venir |
Nous
sommes arrivés juste à l’heure.
L’auteur
est né au début du siècle.
Elle
est redescendue parce que je l’ai
appelée.
Même
lorsqu’ils n’expriment plus un mouvement, parce qu’ils
sont pris au sens figuré, ces verbes se
conjuguent avec être.
Nous
sommes arrivés à faire accepter notre projet.
(arriver
est pris au sens figuré de « obtenir pour
résultat, parvenir »).
Certains
de ces verbes intransitifs connaissent également des
emplois transitifs. S’ils sont employés dans une
construction transitive, ils se conjuguent
conformément à ce qui a été dit plus haut avec
avoir.
Elle
a redescendu toutes ses affaires au
rez-de-chaussée. (redescendre
est ici transitif : il a pour complément
d’objet direct toutes ses affaires).
Apparaître et
accourir se conjuguent encore
parfois avec avoir, mais cela devient
rare.
Dès
que les rayons du soleil ont
apparu. |
Être ou
avoir
Certains
verbes conjugués normalement avec avoir peuvent
également être conjugués avec être. Cela permet
d’insister davantage sur l’état (le résultat de l’action) que
sur l’action elle-même. C’est le cas des verbes qui expriment
un changement d’état tels que
changer
crever
croître |
dégeler
diminuer
disparaître |
divorcer
éclater
pourrir |
rajeunir
ressusciter
vieillir,
etc. |
Elle
est complètement changée : je la reconnais à
peine.
Elle a beaucoup changé ces derniers
temps
Haut
Les
modes
On
distingue :
– quatre
modes personnels pour lesquels le verbe se conjugue en
personne ;
– et
trois modes impersonnels pour lesquels il n’y a pas de
conjugaison en personne.
Les modes
personnels
Les
quatre modes personnels sont :
l’indicatif (mode de
l’affirmation, du réel) |
Je
sais qu’elle part aujourd’hui. |
le
subjonctif (mode du doute, du
possible) |
Je
doute qu’elle parte aujourd’hui. |
le
conditionnel (mode de l’irréel) |
Elle
partirait aujourd’hui. |
l’impératif
(mode de l’ordre) |
Ne
pars pas aujourd’hui. |
Les
modes n’ont pas toujours ce rapport si étroit avec le
sens :
– le
doute, le possible peuvent être marqués par l’indicatif (je
crois qu’elle part aujourd’hui),
– le
subjonctif peut marquer un ordre (Qu’elle parte
aujourd’hui), etc.
Ce
sont souvent des critères syntaxiques qui régissent l’emploi
de tel ou tel mode.
Si
j’étais riche (indicatif
et non pas conditionnel si je serais riche,
même s’il s’agit de l’irréel).
Les
trois modes impersonnels sont :
l’infinitif |
Elle
aime chanter. |
le
participe |
Un
chasseur sachant chasser sans son
chien |
le
gérondif |
Il
fumait le cigare en travaillant. |
Haut
Les temps
Selon
leur formation, on distingue les temps simples et les
temps composés.
Un
verbe conjugué à un temps simple est constitué d'un seul
terme formé avec le radical du verbe qui reçoit les
marques de mode, de temps, de personne et de
nombre.
Chaque
mode compte un ou plusieurs temps simples :
Indicatif
|
présent
(je chante) futur (je
chanterai) imparfait (je
chantais) passé simple (je
chantai) |
Subjonctif
|
présent
(que je chante) imparfait (que je
chantasse) |
Conditionnel
|
présent
(je chanterais) |
Impératif
|
présent
(chante) |
Infinitif
|
présent
(chanter) |
Participe
|
présent
(chantant) passé
(chanté) |
Gérondif
|
présent
(en chantant) |
Un
verbe conjugué à un temps composé est formé de deux
termes : le verbe au participe passé et l’auxiliaire
être ou avoir conjugué à un temps simple du
mode. C’est l’auxiliaire qui porte ainsi les marques de mode,
de temps, de personne et de nombre.
Chaque
mode compte un ou plusieurs temps composés :
Indicatif
|
passé
composé
(j’ai chanté) futur antérieur (j’aurai
chanté) plus-que-parfait (j’avais
chanté) passé antérieur (j’eus
chanté) |
Subjonctif
|
passé
(que j’aie chanté) imparfait (que j’eusse
chanté) |
Conditionnel
|
passé
1re forme (j’aurais chanté) passé
2e forme (j’eus chanté) |
Impératif
|
passé
(aie chanté) |
Infinitif
|
passé
(avoir chanté) |
Participe
|
passé
composé (ayant chanté) |
Gérondif
|
passé
(en ayant chanté) |
Pour
conjuguer correctement un verbe à un temps composé, il
faut connaître le participe passé du verbe et savoir à
quel temps simple du mode se conjugue
l’auxiliaire. |
Haut
La concordance des
temps
Le
phénomène de la concordance des temps impose à une
proposition
subordonnée
un
temps qui ne dépend pas du sens, mais qui dépend de celui de
la
principale.
Ce cas s’observe pour les subordonnées de condition
introduites par si
et
pour les subordonnées au
subjonctif.
Remarque :
Le
choix du temps dans un exemple tel que je crois qu’il était
là, qu’il est là ou qu’il sera là, dépend du
sens et non du temps de la principale. Il ne s’agit donc pas
d’un problème de concordance.
Dans les subordonnées de
condition introduites par si
Le
temps de la subordonnée sera différent selon que la principale
est au futur de l’indicatif, au présent du conditionnel ou au
conditionnel passé.
PRINCIPALE |
SUBORDONNÉE |
EXEMPLE |
Futur
de l’indicatif |
Présent
de l’indicatif |
Nos
bénéfices augmenteront si nous diminuons
les coûts. |
Présent
du conditionnel |
Imparfait
de l’indicatif |
Nos
bénéfices augmenteraient si nous
diminuions les coûts. |
Conditionnel
passé |
Plus-que-parfait
de l’indicatif |
Nos
bénéfices auraient augmenté si nous avions
diminué les coûts. |
La
subordonnée de condition introduite par si
n’est jamais au futur ni au
conditionnel.
Cela
ne se passera pas ainsi s’il est là. (et
non s’il sera là ou s’il serait
là).
Quand
la subordonnée introduite par si est
une
interrogative
indirecte,
la concordance des temps ne joue plus et on peut trouver
le futur ou le conditionnel dans la
proposition.
Je
ne sais pas s’il sera là. |
Dans une subordonnée au
subjonctif
Le
temps de la subordonnée sera différent selon que la principale
est à un temps du présent ou à un temps du passé.
PRINCIPALE |
SUBORDONNÉE
AU SUBJONCTIF |
EXEMPLE |
Présent
de l’indicatif ou du conditionnel |
Présent
ou passé |
Il
faut (il faudrait) que l’acteur
sache son texte.
Il
faut (il faudrait) que vous ayez lu
le texte au moins une fois. |
Imparfait
de l’indicatif ou conditionnel passé |
Imparfait
ou plus-que-parfait |
Il
fallait (il aurait fallu) que l’acteur
sût son texte.
Il
fallait (il aurait fallu) que vous
eussiez lu le texte au moins une
fois. |
L’emploi
de l’imparfait ou du plus-que-parfait du subjonctif est
aujourd’hui réservé à la langue soutenue. On emploie
plus couramment le présent ou le passé même lorsque la
principale est à un temps du passé, surtout si les
formes sont peu courantes ou si elles prêtent à
sourire.
Il
fallait que vous sachiez votre texte.
(mieux
que il fallait que vous sussiez votre
texte).
|
Haut
Le
conditionnel
Le
conditionnel est à la fois un mode
servant
à marquer l’irréel et un temps servant à marquer
la postériorité.
Le
mode
Le
conditionnel sert à exprimer :
– un
fait soumis à une condition ;
Nos
bénéfices augmenteraient si nous diminuions les
coûts.
– de
façon atténuée un souhait, un désir, un
regret ;
J’aurais
tellement aimé assister à la
représentation.
Il
voudrait avoir un entretien auprès du
directeur.
– une
hypothèse.
Un
nouvel accord serait signé entre les deux
parties.
Le
temps
Le
conditionnel est au passé ce que le futur est au
présent : il sert à marquer qu’un fait est
postérieur à un autre fait qui se situe dans le
passé.
J’espère
qu’il sera là. (fait
dans le présent).
J’espérais
qu’il serait là. (fait
dans le passé).
Le
conditionnel passé sert de futur antérieur dans le
passé.
J’espère
qu’il aura réussi son concours. (dans
le présent)
J’espérais
qu’il aurait réussi son concours.
(dans
le passé) |
Haut
Le
subjonctif
Le
subjonctif est un mode
que
l’on emploie essentiellement dans les
propositions
subordonnées.
Le plus souvent, son emploi n’est pas libre : il est
commandé par le verbe de la principale ou la locution
qui
introduit la subordonnée.
Je
veux qu’on le tienne au courant. (on
ne pourra jamais avoir°je veux qu’on le tient au
courant).
Dans les subordonnées
conjonctives
F
Dans
les subordonnées conjonctives, on emploie le subjonctif de
façon systématique après des verbes ou des locutions
verbales tels que :
aimer
approuver
attendre
avoir
envie
craindre
défendre
demander
déplorer
désirer |
douter
s’étonner
exiger
faire
attention
falloir
importer
interdire
ordonner |
permettre
préférer
prendre
garde
refuser
regretter
souhaiter
tenir
à
vouloir |
Il
peut y avoir alternance entre subjonctif et indicatif
pour
douter selon qu’il est dans une phrase négative
ou non.
Je
ne doute pas qu’il a obtenu gain de cause. Je
doute qu’il ait obtenu gain de
cause. |
F
De
même, le subjonctif se trouve systématiquement après les
locutions conjonctives suivantes :
à
condition que
à
moins que
à
supposer que
afin
que
avant
que
bien
que
de
crainte que |
de
façon que
de
peur que
en
admettant que
encore
que
jusqu'à
ce que
malgré
que
non
que |
pour
peu que
pour
que
pourvu
que
quoique
sans
que
si
tant est que
soit
que… soit que… |
Après
que
est
normalement suivi de l’indicatif. Cependant, on
constate dans l’usage courant l’emploi de plus en plus
fréquent du subjonctif, sans doute par analogie avec
avant que. Cet emploi n’est pas admis par
tous.
Il
est arrivé après qu’on l’a appelé.
(ou
après qu’on l’ait appelé).
On
met toujours au subjonctif une proposition sujet
introduite par que.
Qu’il
ait réussi me réjouit beaucoup. |
Dans les
relatives
Le
subjonctif est fréquent dans les propositions
relatives
exprimant
une idée non concrétisée. C’est notamment le cas quand
la relative dépend d’une principale négative ou
interrogative.
Il
n’a rencontré personne qui sache le
renseigner.
L’entreprise
cherche un responsable qui prenne en charge le
secteur.
Les
relatives dépendant d’un superlatif (le plus…, le moins…) sont
le plus souvent au subjonctif.
C’est
le plus grand spécialiste que je
connaisse.
Il
nous a fait goûter le meilleur vin qu’il ait dans sa
cave.
De
même, le subjonctif est fréquent quand la principale
contient
les termes tels que : le seul, l’unique, le
premier, le dernier.
C’est
le seul ami que je lui connaisse. |
Haut
L’impératif
L’impératif
est un mode
personnel
servant à exprimer l’ordre. Il se caractérise par le
nombre réduit de ses personnes : il n’est conjugué qu’à
la 2e personne du singulier et aux deux premières
personnes du pluriel. Par ailleurs, le sujet n’est jamais
exprimé.
Asseyez-vous.
Prenons
le temps d’examiner tous les aspects de la
question.
L’impératif
n’ayant pas de 3e personne, on emploie le
subjonctif
pour
exprimer un ordre qui concerne des personnes ne
participant pas à la conversation.
Que
les responsables prennent le temps d’examiner
tous les aspects de la question.
Voir
aussi
Place du pronom personnel à l’impératif. |
Haut
L’infinitif
Les
verbes peuvent avoir pour complément d’objet
ou compléments
circonstanciels
une proposition
conjonctive
(j’aime qu’il fasse beau) ou un infinitif
(j’aime courir).
La proposition
conjonctive
On
utilise la proposition conjonctive si le sujet de la principale
et celui du verbe complément sont
différents.
Sabine
demande que nous soyons informés. (le
sujet du verbe principal est Sabine, alors que celui du
verbe de la conjonctive est nous).
Je
l’ai prévenu avant
qu’il ne soit trop tard. (le sujet du verbe principal
est je, alors que celui de la conjonctive est
il).
L’infinitif
On
emploie toujours l’infinitif quand il y a identité
entre le sujet
non exprimé de l’infinitif et celui de la
principale.
Il
demande à être informé. (et
non Il demande qu’il soit
informé).
Prévenez-nous
avant de partir. (et
non Prévenez-nous avant que vous
partiez).
Avec
des verbes tels que demander,
dire, souhaiter,
etc., employés avec un
complément
d’objet
second, on peut
trouver l’infinitif lorsque ce complément d’objet est
également le sujet (non exprimé) de
l’infinitif.
Je
demanderai au service de documentation de
constituer une revue de presse. (mieux
que qu’il constitue une revue de
presse).
Avec
les verbes voir, regarder, entendre, écouter, sentir, on peut
également trouver un infinitif, bien que les sujets
soient distincts.
Les
stagiaires écoutent très attentivement le formateur
donner ses explications. (le
sujet du verbe principal est les stagiaires,
alors que celui de l’infinitif est le
formateur). |
Haut
Le
gérondif
Le
gérondif est un mode
qui se forme avec le participe présent
(formes en -ant) précédé de
en. Il est employé dans la fonction
de
complément
circonstanciel.
Il
parle en dormant (=
pendant qu’il dort).
Nous
avons appris la nouvelle ce matin en
arrivant.
À
moins qu’aucune ambiguïté ne soit possible, le sujet du
verbe au mode gérondif doit être le même que celui du
verbe conjugué dont il est complément.
Vous
bénéficierez pleinement du stage en y participant
assidûment (plutôt
que Le stage sera très bénéfique en y participant
assidûment : ce n’est pas le stage qui
participe). |
Haut
Les verbes selon leur
sens
Les verbes d’action et
les verbes
d’état
On
appelle verbe d’action un verbe qui exprime une
action, que cette action soit faite ou soit subie (donner,
recevoir, chanter, courir, tomber…).
On
appelle verbe
d’état un verbe qui sert à exprimer une
manière d’être : il met en relation un sujet et son
attribut.
Elle
est infirmière. (être
est le verbe d’état mettant en relation l’attribut
infirmière et le sujet elle).
Les
principaux verbes d’état sont : demeurer, devenir,
être, sembler, paraître, rester.
Elle
deviendra infirmière.
Les verbes auxiliaires et les semi-auxiliaires
F
On
appelle auxiliaires les verbes être
et avoir qui se vident de leur sens et qui,
associés au participe passé, servent à la conjugaison des
temps composés.
Elle
a quatre enfants (a
= verbe qui signifie
« posséder »).
Elle
a habité à Paris (a
= auxiliaire servant à former le passé composé de
habiter).
F
On
appelle semi-auxiliaires des verbes qui
se vident également de leur sens et qui se construisent avec
un infinitif pour apporter une nuance de temps ou d’aspect.
Ainsi
aller + infinitif sert à exprimer l’imminence de
l’action (futur proche), se mettre à + infinitif sert,
lui, à marquer le point de départ de l’action (aspect
inchoatif).
Nous allons partir dans moins d’une heure
(= « nous partirons
dans moins d’une heure »).
Haut
Les
constructions du
verbe
Les
verbes transitifs se construisent avec un complément d’objet
(CO). Quand ce complément n’est pas introduit par une
préposition, le verbe est appelé transitif direct.
Quand le complément est introduit par une préposition, le
verbe est appelé transitif
indirect.
Le
formateur explique la répartition des groupes.
(pas
de préposition pour introduire le CO « la répartition des
groupes » : expliquer est un verbe transitif
direct).
Le
formateur parle de la répartition des groupes.
(La
préposition de introduit le CO « la répartition
des groupes » : parler est un verbe transitif
indirect).
Pour
savoir si un verbe est transitif direct ou transitif
indirect, il faut regarder sa construction avec un
nom.
En effet,
les verbes transitifs directs peuvent se construire avec
un infinitif introduit par à ou de :
ils n’en sont pas moins pour autant transitifs directs
et les verbes transitifs indirects peuvent se construire
avec une proposition qui n’est pas introduite par une
préposition : ils n’en sont pas moins pour autant
transitifs indirects.
Le
rappel des références nous évitera de perdre
du temps. (éviter
une chose : objet sans préposition, donc verbe
transitif direct).
Je
doute qu’il accepte de telles conditions.
(douter
d’une chose : objet introduit par la
préposition de, donc verbe transitif
indirect).
Les
verbes transitifs peuvent se construire sans complément
d’objet. On dit alors qu’ils sont en emploi
absolu.
Abondance
de biens ne nuit pas. |
Les
verbes intransitifs n’ont jamais de complément d’objet.
Ils ne s’emploient qu’avec des
compléments
circonstanciels.
Il
partira demain avant l’aube.
Pour
la différence entre complément d’objet indirect et
complément circonstanciel, voir
Le complément
circonstanciel. |
On
appelle verbe
impersonnel un verbe qui ne se conjugue
qu’avec le pronom sujet il, ce pronom ne représentant
rien.
Il
pleut et il neige. (on
n’aura pas °Je pleus et je neige).
Il
lui en faut davantage pour la
décourager.
Certains
verbes s’emploient aussi dans une tournure
impersonnelle avec pour sujet
grammatical il.
Il
arrive rarement que le courrier se perde.
(arriver
en tournure impersonnelle : il ne représente
rien et on ne pourrait avoir °j’arrive rarement que
le courrier se perde).
Il
arrive demain (arriver
est employé ici en tournure personnelle : il
représente une personne, on pourrait dire Paul
arrive demain).
Le
pronom il est appelé sujet
apparent. Le sujet logique est parfois
exprimé, mais il n’a aucun effet sur l’accord du
verbe.
Il
reste trois cas à étudier. (et
non pas il restent trois cas à étudier,
même si trois cas est le sujet logique et que
la phrase équivaut à Trois cas restent à
étudier.) |
Haut
Les
voix
On
distingue trois voix selon lesquelles un même verbe
peut être employé différemment.
La voix active
Le
sujet
désigne celui qui fait l’action et le complément
désigne celui qui en est le bénéficiaire.
La
mère lave l’enfant. (c’est
la mère, sujet, qui fait l’action et c’est l’enfant, le
complément, qui en est le bénéficiaire).
Le
sujet désigne le bénéficiaire de l’action et le complément
désigne celui qui fait l’action.
L’enfant
est lavé par sa mère. (c’est
toujours la mère qui fait l’action, mais sa mère n’est
plus sujet, mais complément ; c’est toujours l’enfant qui
en est le bénéficiaire, mais l’enfant n’est plus
complément, mais il est sujet).
D’un
point de vue formel, la voix passive se marque par
l’emploi de l’auxiliaire
être.
Attention
à ne pas confondre un verbe au passif et un verbe au
passé composé conjugué avec l’auxiliaire
être.
L’enfant
est tombé (passé
composé : valeur temporelle ; on pourrait dire
l’enfant tomba).
L’enfant
est lavé par sa mère (passif,
le passé composé de laver serait formé avec
avoir : a lavé ; on ne pourrait pas
dire °l’enfant lava par sa mère). |
La voix
pronominale
Le
sujet est à la fois celui qui fait l’action et celui qui en
est le bénéficiaire.
L’enfant
se lave. (Le
pronom se désigne la même personne que le nom sujet
enfant. S’il s’était agi d’une personne différente, on
aurait eu : l’enfant le
lave).
D’un
point de vue formel, la voix pronominale se marque par
l’emploi du pronom
réfléchi
(pronom de la même personne que le sujet).
Les
distinctions de sens entre les différentes voix ne sont
pas toujours très nettes. En effet, dans une phrase
telle que le sommet de la montagne se voit de loin,
il paraît difficile de dire que le sommet est à la
fois celui qui fait l’action de voir et celui qui en est
le bénéficiaire. De même, il est difficile de dire que
dans le malade a subi une intervention chirurgicale,
le malade est celui qui fait l’action. En revanche,
les distinctions formelles sont facilement
repérables ; elles permettent de savoir clairement
à quelle voix est le verbe |
Haut
Les
verbes pronominaux
On appelle
verbe pronominal un verbe qui se
construit avec un pronom complément de la même personne que le
sujet, appelé
pronom
réfléchi.
a)
Je m’habitue à cette nouvelle
organisation.
b)
Nous nous rencontrerons la semaine
prochaine.
c)
Cette tournure s’emploie au sens
figuré.
d)
Vous vous abstiendrez de tout
commentaire.
e)
T’es-tu rapidement aperçu de ton
erreur ?
On
distingue :
les pronominaux réfléchis |
l’action
est exercée par le sujet sur lui-même (exemple
a : « j’habitue moi à cette
organisation ») |
les
pronominaux réciproques |
l’action
est exercée sur chacun des sujets (exemple
b : « je rencontrerai lui et il me
rencontrera ») |
les pronominaux
passifs |
ils
sont l’équivalent d’une tournure passive (exemple
c : « cette tournure est employée au sens
figuré ») |
les verbes essentiellement
pronominaux |
ils
s’emploient toujours avec un pronom réfléchi (exemple
d : le verbe abstenir ne se rencontre
jamais sans pronom) |
On
range parmi les verbes essentiellement
pronominaux les verbes qui connaissent un emploi
sans pronom réfléchi mais dont le sens est
différent.
J’aperçois
une silhouette au loin. (ici,
il s’agit du verbe apercevoir, construit
sans pronom réfléchi. Il signifie
« distinguer »).
Je
m’aperçois seulement maintenant de mon oubli
(ici,
il s’agit du verbe s’apercevoir, construit avec
le pronom réfléchi se et qui signifie « se
rendre compte, prendre conscience »).
Le
pronom réfléchi dans les pronominaux passifs et les
verbes essentiellement pronominaux n’a pas de fonction
grammaticale par rapport au verbe, contrairement au
pronom des réfléchis et des réciproques qui peut être
complément d’objet
direct
ou
complément d’objet
indirect
.
Ils
se sont abstenus lors du vote (s’
fait partie intégrante du verbe, il n’a aucune
fonction par rapport à abstenir).
Ils
se sont acheté une maison à la campagne.
(se
est complément d’objet indirect du verbe acheter
= « ils ont acheté à eux une
maison… ») |
Haut
L’adverbe
L’adverbe
est un mot invariable qui apporte une information
supplémentaire au mot ou au groupe auquel il se
rapporte.
Elle
comprend vite. (L’adverbe
vite apporte un complément d’information au verbe
comprendre).
Le
temps sera plutôt ensoleillé aujourd’hui. (L’adverbe
plutôt apporte un complément d’information au participe
ensoleillé).
L’adverbe
se rapporte le plus souvent à :
un
verbe |
Il
comprend vite. |
un
adjectif |
Le
gâteau est très chaud. Des parents
particulièrement heureux. |
un
autre adverbe |
Vous
serez bien mieux ainsi. |
une
phrase ou une proposition
|
Décidément,
vous n’avez pas de chance avec cette
voiture. |
On
compte aujourd’hui à peu près autant de façons de
classer les adverbes qu’il y a de grammaires : la
grammaire de l’Académie répertorie six classes
(manière, temps et lieu, quantité, affirmation et doute,
négation, interrogation), Bescherelle en répertorie
sept (manière, quantité [ou intensité], temps,
lieu, affirmation, négation, doute), etc. Ces
classements restent toujours aléatoires.
Certains
adjectifs
sont
employés avec une valeur d’adverbe : en
général, ils ne s’accordent pas s’ils se rapportent à un
verbe (mais l’accord peut être possible) et ils
s’accordent s’ils se rapportent à un adjectif (ce
dernier cas se rencontre dans quelques expressions
figées).
Pour
entretenir correctement votre pelouse, tondez-la
ras. (L’adjectif
ras se rapporte au verbe tondre : il
reste au masculin singulier).
Il
avait laissé les portes grandes ouvertes avant de
partir. (L’adjectif
grand se rapporte à l’adjectif ouvertes :
il prend les mêmes marques de genre et de nombre que
cet adjectif).
Elle
se tient droit (ou
elle se tient droite).
Traditionnellement,
on classe parmi les adverbes les mots qui à eux seuls
jouent le rôle d’une phrase : oui, merci, si,
bravo… Le grammairien André Goosse préfère ne pas
inclure ces termes dans la classe des adverbes. Il les
rapproche des
interjections
,
qui, elles aussi, forment une phrase à elles seules et
il crée ainsi une nouvelle classe : le
mot-phrase. |
Haut
La
préposition
La
préposition est un mot invariable qui sert à introduire
un
nom, un
pronom, un infinitif
ou une
proposition
relative.
Les
dossiers sur la question. (de
introduit le nom question).
Vous
pourrez vous adresser à lui. (à
introduit le pronom lui).
Ce
questionnaire servira à connaître l’avis des utilisateurs.
(à
introduit l’infinitif connaître).
Je
vais vous indiquer l’endroit par où vous devez passer.
(par
introduit la proposition où vous devez
passer).
La
préposition apporte dans certains cas des informations liées
au sens.
Le
dossier est sur le bureau. (renseigne
sur le lieu)
Le
dossier porte sur la question de l’immigration
(pas
de sens particulier).
Tout
comme la
conjonction de
subordination, la préposition fait partie des
mots qui n’ont pas de fonction grammaticale au sein de
la phrase : elle n’est complément d’aucun autre
terme. Elle sert à marquer le lien de dépendance
entre le mot qu’elle introduit et le terme auquel se
rattache ce mot.
Les
stagiaires de l’entreprise sont formés ici.
(Dans
cette phrase, seule la préposition de n'a pas de
fonction. Elle marque le lien de dépendance entre entreprise et stagiaires. Les
autres mots ont tous une fonction par rapport à un autre
terme de la phrase : stagiaires est
le sujet du verbe, ici est
complément circonstanciel, entreprise est
complément du nom stagiaires,
etc.) |
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La conjonction de
subordination
La
conjonction de subordination est un mot invariable qui
sert à introduire une
proposition
subordonnée.
Ses
parents sont très fiers qu’il ait réussi le concours.
(La
conjonction qu’ introduit la proposition il ait
réussi.)
Les
conjonctions à proprement parler sont : que, comme,
lorsque, puisque, quand, quoique et si. Il existe
par ailleurs de nombreuses locutions
conjonctives :
avant que, parce que, au cas où…
Tout
comme la
préposition, la
conjonction de subordination fait partie des mots qui
n’ont pas de fonction grammaticale au sein de la
phrase : elle n’est complément d’aucun autre terme.
Elle sert à marquer le lien de dépendance entre
la proposition qu’elle introduit et le terme auquel se
rattache ce mot.
Il
passera vous voir quand il sera revenu. (Dans
cette phrase, seule la conjonction quand n'a pas de
fonction. Elle marque le lien de dépendance entre le
verbe passera
et la proposition. Les autres mots ont tous une
fonction par rapport à un autre terme de la phrase : il est le sujet
du verbe passera,
vous est complément du verbe voir,
etc.) |
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La conjonction de coordination
La
conjonction de coordination est un mot invariable qui
sert à unir deux mots ou deux groupes de mots en établissant
entre eux un lien logique (addition, choix, cause,
opposition…).
Il
n’est pas là, mais il va bientôt arriver.
Les
conjonctions de coordination sont : mais, ou,
et,
or, ni,
car, soit, voire.
On
classe aujourd’hui donc parmi les adverbes
car,
contrairement aux conjonctions qui sont toujours entre
les termes qu’elles unissent, donc peut occuper
différentes places dans la proposition.
La
situation se dégrade. J’ai donc décidé de prendre
des mesures (ou
Donc j’ai décidé de prendre des
mesures).
Les
conjonctions de coordination n’ont pas de fonction
grammaticale dans la phrase. Mais contrairement à la
conjonction
de subordination
qui
elle aussi sert à unir deux termes, la conjonction de
coordination ne marque aucun lien de dépendance entre
les deux termes qui sont de même fonction.
Ils
ont vu les amis de Bernard. (Bernard
est
complément de amis).
Ils
ont vu Bernard et ses amis.
(Bernard et amis sont tous les deux COD de
ont vu). |
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L’interjection
On
regroupe dans la classe des interjections les termes
qui :
– permettent
l’expression d’un sentiment (soulagement, agacement,
surprise…)
Ouf !
le travail est terminé.
Je
n’avais, hélas !, plus rien à lui
dire.
– reproduisent
un bruit (on les appelle les onomatopées).
Il
mit un pied sur la glace et
boum !
L’interjection
est un terme autonome qui n’a pas de fonction au sein de
la phrase. Il peut jouer à lui seul le rôle d’une
phrase. Ainsi le grammairien André Goosse réunit les
interjections avec certains mots, classés
traditionnellement comme
adverbes
, tels
que merci, bravo, oui… au sein d’une même classe,
celle des mots-phrases. |
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La
locution
On
répartit les mots en différentes catégories qu’on appelle
parties du discours.
Mais il existe des expressions qui forment une unité de
sens, dont les mots sont fixes et que l’on peut analyser
comme un mot simple. Selon la valeur qu’elles ont, on appelle
ces expressions locution adjective, locution prépositive,
locution conjonctive…
locution
nominale |
pomme
de terre, Moyen Âge… |
locution
déterminative |
n’importe
quel… |
locution
adjective |
en
amande, comme il faut… |
locution
pronominale |
quelque
chose… |
locution
verbale |
savoir
gré, rendre visite… |
locution
adverbiale |
en
vain, tout à coup… |
locution
prépositive |
en
cas de, afin de… |
locution
conjonctive |
dès
que, au cas où… |
locution
interjective |
tonnerre
de Brest ! à vos souhaits… |